• Dans l'est du Paraguay, près de la frontière brésilienne, existe une zone de belle foret tropicale (qui se réduit de jour en jour, vraiment a vue d'œil, les arbres sont coupés pour faire du charbon et planter du soja). Cette zone s'appelle le serrano de M'baracayu (en guarani M'baraca- guitare, yu-jaune). Il y a la un village d'indiens Aché, qui sont aidés par la fondation Moises Bertoni. Celle-ci gère la réserve naturelle de M’baracayu et y a créé un centre éducatif sur le développement durable qui forme des jeunes filles de la région. Quelques unes des éleves sont des Aché. C'est un petit peuple qui ne représente plus que 6 villages dans tout le Paraguay, un maximum de 2000 personnes au total. Ces chasseurs nomades vivaient en se déplaçant dans la foret. Aujourd'hui ils ont été pour beaucoup exterminés (y compris au 20e siècle), la foret est réduite et ils vivent dans des maisons de bois. Mais ils ont gardé le droit de chasser avec leurs arcs traditionnels. Ce sont surtout les plus âgés qui chassent encore. Les Aché sont très doux et timides, les enfants sont bien traités et même les tous petits sont en liberté, tout le monde s'occupe d'eux.


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  • Ils ont la peau très claire et des traits fins et carrément asiatiques, très différents des guaranis du Paraguay.Ils fabriquent encore quelquefois leurs haches traditionnelles de pierre, dont ils ne se servent plus. Ils vendent un peu d'objets artisanaux au musée ethnologique a Asunción. Autrefois, pour fabriquer cette hache, ils polissaient d'abord la pierre, a l'aide d'une autre pierre (comme encore aujourd'hui) ensuite ils la coincaient dans la branche fendue d'un arbre, attendaient que la branche se soit ensuite reformée, enserrant la pierre, avant de la couper.


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  • Quand un enfant va naitre on lui choisit un nom d'animal, et après la naissance, le père ou quelqu'un de la famille apporte a la mère cet animal pour le faire cuire et le manger. Tous ont un nom d'animal, et certains un nom espagnol en plus. Je rencontre la jeune femme du cacique. On échange nos noms, et en entendant le mien elle me regarde et me donne un nom: Vakuru'gi (prononcer Vakourou dji) et ne veut pas en démordre. Pour elle, c'est mon nom. Ca veut dire Colombe. Quand je lui demande pourquoi, elle rit et me montre mes cheveux blancs. Tous les animaux font partie de leur monde. Il y en a qui s'appellent Gusano (c'est un vers qui se mange grillé, je ne me rappelle plus du nom Aché).


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    Dans l'école il y avait des adolescents en train de répéter des chansons pour une fête religieuse (évangélistes). Ils chantaient "Jésus je t'aime, parce que tu m'as sauvé". Et les filles étaient tellement indiennes, avec leur visage impénétrable et leurs cheveux longs indisciplinés! Je les écoutais et j'avais envie de pleurer, de voir ces descendants d'un peuple de chasseurs si fiers, en train de remercier leurs colonisateurs d'avoir fait disparaitre leur culture, leur mode de vie en liberté, leur fierté.


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  • Comme dans tous les pays dits « en développement », les femmes dans les asentamientos de sans-toit au Paraguay sont capables d'une force et d'une créativité incroyables alors qu'elles sont démunies de tout. Pas d'argent, souvent pas de quoi nourrir leur famille, pas d'emploi, pas de maison, pas de mari... mais de nombreux enfants, qu'elles assument seules. Et pourtant elles se mettent ensemble, font des projets, des actions solidaires. Impressionnantes. J'ai passé un mois à travailler avec elles sur leurs projets au sein de l'association CAES ("Coordination pour les installations spontanées"... autrement dit les invasions de terrains inoccupés, par des familles sans toit) qui lutte pour la défense des droits de ces communautés et pour leur auto-organisation.

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