• Ces occupations de terrains, meme gagnées sur le moment, restent précaires et cest une nouvelle lutte que de faire reconnaitre leur droit à rester là. Une bataille juridique, une bataille avec l'Etat dans certains cas pour qu'il achète le terrain et le leur attribue.Les amis avec qui je suis, Raul Marin et Marilina Marichal, sont avocats et participent depuis plus de 15 ans à ces occupations. Pour Raul, c'est depuis 1983, alors qu'il était encore étudiant. A chaque étape, cette présence de juristes est précieuse.


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  • Au Paraguay, ce sont 800 000 familles qui sont sans toit. Avec 4 ou 5 enfants par famille, faites le compte, pour un pays de 6 millions d'habitants... Beaucoup sont des paysans chasses de leurs terres, ou qui ne peuvent plus y subsister. Alors ils cherchent un endroit ou s'installer, se regroupent et occupent un terrain par dizaines de familles ou par centaines. Avec des affrontements avec la police, une repression parfois tres violente, des morts, des emprisonnes. Et ils s'installent, se construisent tant bien que mal une baraque avec ce qu'ils peuvent recuperer, et ils n'ont rien d'autre. Le terrain est partout argileux, ocre rouge. Quand il pleut les maisons sont dans l'eau, les chemins ravinès.


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  • Les "asentamientos" -mot à mot "fondations", ou "installations"- que nous appellerions "bidonvilles" sont surtout constitués de baraques de bois, avec quelques autres matériaux, que des centaines de familles installent sur de grands terrains vides, souvent loin de tout. Il y a en général de l'espace et des arbres nombreux et très beaux. La nature est généreuse dans ce pays. Dans certains asentamientos, les familles ont aménagé autour de leur cabane de beaux jardins bien entretenus. Ca a un coté champetre presque choquant quand on pense à la dureté de vie de ces gens et à l'abandon total dans lequel ils se trouvent

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  • Voilà, une occasion, j'arrive au Paraguay pour rencontrer les sans toit, qui occupent des terrains et y construisent des baraques. Ceci au prix dune lutte violente, d'exactions policières, de morts, de prisonniers... Mais ils sont très nombreux, gagnent souvent, et c'est ensuite la lutte pour faire reconnaitre leur droit à rester là,  avoir l'électricité, l'eau, pour obtenir les moyens de se construire des maisons en dur, pour avoir des professeurs, du personnel médical, dans les ecoles et les postes de sante qu'ils se construisent sans l'aide de personne.


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