• Il y a des enfants partout. Pour l'école, c'est comme pour le reste, les pouvoirs publics ne leur portent aucun intéret. Bien sur le droit à l'éducation est inscrit dans la loi, mais dans la pratique ils n'ont rien. Ce sont eux qui prennent l'initiative de construire leurs écoles, qui trouvent les materiaux pour les construire de leurs mains. Mais ils n'ont pas pour autant de professeurs pris en charge par l'Etat ou la municipalite. Ce sont les parents qui se cotisent, et qui tant bien que mal donnent ce qu'ils peuvent aux instituteurs. Au Paraguay, l'analphabétisme est un véritable fléau. Il y a entre 20 et 30% d'analphabètes, mais pratiquement 60% d'analphabètes fonctionnels, qui peuvent écrire leur nom mais ne savent quasiment ni lire ni écrire. Et quand on voit les efforts de ces gens là pour donner une éducation à leurs enfants, le coeur se serre.

    Ici l'école de Limpio, pas encore finie. Jusque là ils ont fait la classe sous les arbres. Et l'effort qu'ils ont fait pour installer l'eau a retardé la fin des travaux.


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  • Parfois ils arrivent à arracher une aide pour les matériaux, parfois meme pour payer des professeurs. Ainsi l'école de Capiata a maintenant 5 classes, dont une préprimaire. Il en faudrait plus, mais c'est déjà une conquete. L'Etat a participé pour une partie. Sur les 8 professeurs, 4 ont maintenant un salaire de l'Etat. Les autres recoivent ce que collectent les parents.


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  • Sur ce grand terrain ils voudraient agrandir l'école et installer un collège. Ici l'intérieur d'une classe, avec du matériel neuf. Il reste a mettre une partie des vitres, car ici, il fait froid l'hiver.


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  • Partout le meme scenario. Le premier projet de la communauté, c'est l'école. Ils la construisent de leurs mains. Les 53 familles de l'asentamiento Mariscal Lopez ne sont là que depuis un an. Malgré toutes les difficultés, cabanes très précaires, insalubrité du lieu avec des eaux stagnantes, terrain détrempé et raviné, la communauté a construit cette école de bois qui recoit les 100 enfants d'age scolaire. Pas de professeurs pris en charge par les pouvoirs publics, alors les parents se cotisent et se débrouillent. Mais depuis le préscolaire, tous les enfants y vont, par demi-journées.

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  • En général ils obtiennent l'arrivée de l'électricité sur le terrain, avec plus ou moins de luttes et de difficultés. Puis chacun vient se raccorder et personne ne paye. Ce qu'ils voudraient c'est un forfait qui puisse convenir aux ressources minimes de chaque famille.

    Quand à l'eau, ils vont la chercher ou ils peuvent, avec des bidons. A Limpio, ils se sont cotisés pour arriver à acheter une pompe – il y a de l'eau dans le sous sol, comme à beaucoup d'autres endroits - et viennent d'installer une bouche d'eau accessible. Quand j'y suis allée, ils venaient de l'inaugurer. Quelle fierté de poser ensemble devant.

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