• Juste avant le jour des morts, on rencontre partout des autels, à l'extérieur, dans les maisons. La fleur symbolique est le "cempazutchitl", jaune orangé. Parsemée sur le sol, elle indique l'entrée des maisons et guide jusqu'à l'autel. Et elle est partout présente dans la décoration, auprès des calaveras "têtes de mort" et de toutes les offrandes. Les autels rivalisent d'imagination et de somptuosité. Les offrandes sont en principe mangées le lendemain par la famille et les amis des morts, mais ce n'est pas toujours le cas. Sur la photo, c'est l'autel d'une maison particulière, installé sur la rue, à Mexico.


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  • Tikal, un site maya, une merveille. Au coeur d'une jungle immense. J'aime cette jungle, une découverte. 7 heures du matin, ciel couvert, lumière immobile et froide, impression d'immobilité de la jungle et en même temps de vie intense. Quand on s'arrête de marcher, c'est un concert de jacassements, cris, piaillements, craquements, chûtes de branches, froufroutements dans les feuillages, gloussements. De temps en temps une troupe de singes-araignées passe à toute vitesse de branche en branche. On entend un rugissement rauque, que les gens prennent pour un gros félin. C'est un singe, plutôt même de taille modeste, mais qui réussit à faire peur avec sa voix.

    Je comprends tout à coup, ce vieil homme, dans un film sur le massacre d'un village au Guatemala: lui qui avait su maîtriser son émotion en racontant ce drame, avait soudain fondu en larmes en disant comment la jungle avait accueilli les survivants fugitifs, les avait nourris et sauvés.


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  • Histoire de vous distraire, voici un petit comparatif entre des pays que j'ai traversés:

    A qui la palme de l'hospitalité? Tous les pays execo! Tous merveilleux de naturel dans leur hospitalité, et ils rendent service spontanément et dans la bonne humeur, ce que c'est agréable!

    La palme des plus belles montagnes? Encore là execo! Elles sont toutes différentes. Vertes et sauvages comme celles du Chiapas ou du Guatemala, de velours roux et brun comme au Salvador et au Honduras, dominant la jungle luisante au Nicaragua, entrelacées de brume au petit matin en Colombie, imposantes et la tête dans les nuages comme les volcans de l'Equateur, tantôt menacantes, tantôt sompteuses au Pérou... et que dire de la Bolivie!.


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  • La palme de la bonne cuisine? Je ne veux vexer personne, mais si on me disait "tu ne mangeras plus que celle là" je choisirais sans hésiter le Mexique. Mais il y a presque partout de belles découvertes pour les papilles. Sur la photo, c'est la cantine du marché de Potosi, en Bolivie. J'y ai partagé une excellente soupe avec une famille au grand complet.

    La palme du syndicalisme internationaliste? Pérou, Iquitos, au fond de l'Amazonie: les travailleurs de la construction, de la CGTdu Pérou. Ils m'invitent à une réunion, je fais un discours apportant le soutien des travailleurs du batiment en France et pointant la similitude des luttes... puis je dois aller faire une bise, avec un petit mot, un par un, aux 150 travailleurs sagement assis silencieux sur leurs chaises face à la tribune. Si ca, c'est pas de l'internationalisme, du vrai!

    Bon, je m'arrête sur ces bises, ca finirait par être trop long...


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  • La palme de l'écologie? Pas de candidats. Un désastre continental.


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