Cette date a été choisie pour le congrès pour en même temps apporter un appui à Evo Morales contre l'oligarchie de Santa Cruz. Nous suivons les organisateurs dans la tournée des présidents de communautés du voisinage en leur apportant des affiches contre le referendum et pour l'autonomie... des peuples. Rosa en profite pour nous faire visiter le marché pour lequel elle a déposé un projet de rénovation.Quelques piquets de bois, un sol détrempé dès qu'il pleut. Forte femme,c'est une lutteuse. Elle a pu faire accepter là un projet de marché couvert.

Dimanche, jour du vote, Santa Cruz est quasi ville morte. Pas un commerce ouvert. Meme les marchés sont fermés, quelques stands seulement sont ouverts au marché Ramada. Personne dans les rues, très peu de voitures. Je dois etre dans l'unique café internet ouvert...
Peu de monde aussi autour du Préfet de Santa Cruz qui donne une conférence de presse sur la place. Même pas une centaine de personnes.Ce n'est qu'en fin d'après midi, après la fermeture des bureaux de vote, que la ville va s'animer pour aller fêter sur la place principale les résultats du référendum.

Les résultats tombent : 85% pour le Oui, 15% pour le Non, et 39% d'abstentions. C'est la fete sur la place du 24 septembre : caravanes de voitures avec le drapeau vert et blanc de Santa Cruz « Oui, nous sommes maintenant autonomes ». Presque toutes sont des voitures luxueuses, des 4x4 pour la plupart. Concert de klaxons.

 Des enfants et adolescents dans des petites Kawasaki ou Honda crient leur enthousiasme.

Des mémonites de passage, bien reconnaissables à leur costume, regardent avec circonspection cette agitation. Les communautés mémonites, agriculteurs et éleveurs, d'origine allemande, sont très implantés au Paraguay, dans le Chaco, mais aussi dans la partie bolivienne du Chaco, au sud-est du pays. La femme m'impressionne. Maigre, soumise. Il faut dire qu'à coté des mémonites, d'autres communautés comme les mormons paraissent de joyeux drilles.