• Comme dans tous les pays dits « en développement », les femmes dans les asentamientos de sans-toit au Paraguay sont capables d'une force et d'une créativité incroyables alors qu'elles sont démunies de tout. Pas d'argent, souvent pas de quoi nourrir leur famille, pas d'emploi, pas de maison, pas de mari... mais de nombreux enfants, qu'elles assument seules. Et pourtant elles se mettent ensemble, font des projets, des actions solidaires. Impressionnantes. J'ai passé un mois à travailler avec elles sur leurs projets au sein de l'association CAES ("Coordination pour les installations spontanées"... autrement dit les invasions de terrains inoccupés, par des familles sans toit) qui lutte pour la défense des droits de ces communautés et pour leur auto-organisation.

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  • Ces femmes viennent en majorité de la campagne, où elles n'arrivent pas à survivre. Au Paraguay, qui a de riches terres agricoles, l'hyper concentration des terres et la monoculture du soja (transgénique bien sûr !) au profit de quelques familles fait des dégâts considérables, humains et écologiques. Dans ce pays qui pourrait sans difficulté nourrir sa population,  les paysans  sont chassés vers les banlieues des villes où ils s'installent par centaines de familles sur des terrains inoccupés, dans une extrême pauvreté, en survivant d'expédients.


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  • Toutes ces femmes ont beaucoup d'enfants, la plupart de pères différents, qui les ont successivement abandonnées. Les plus en danger sont les filles adolescentes. La plupart d'entre elles ne peuvent pas continuer à étudier, ne trouvent pas de travail sauf sur le marché informel, et beaucoup ont un premier enfant dès l'âge de 15 ou 16 ans.


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  • Sonia, 23 ans est seule avec 2 enfants. Elle projette d'aller au Brésil pour trouver du travail, laissant les enfants à sa mère qui, elle aussi est seule, avec de nombreux enfants. S'il y avait des activités communautaires, elle serait heureuse de pouvoir rester, élever ses enfants et travailler.


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  • Malgré cette richesse de la nature, la malnutrition est très présente. Les gens sont peu informés de la valeur nutritive de tel fruit ou légume, il faudrait les sensibiliser, les former à ces questions dans la durée, que l'école joue son rôle. Le plus courant est la décalcification, avec des problèmes de dents, de rachitisme. Là aussi, même avec des revenus très faibles, l'éducation permettrait de grandes avancées. Genara a 43 ans. Elle est seule avec 8 enfants et en attend encore un. Les enfants sont en train de manger leur unique repas de la journée.


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