• Il est partout dans la société brésilienne. Métissage structurel, indiens, africains de l`esclavage, portugais et bien dautres européens, plus encore quelques autres.

    Plus ou moins accentué selon les régions, c´est à Bahía que le mélange est le plus patent. Plus au nord, et déjà à Recife, le métissage est beaucoup plus indien qu´africain. Une multitude de gens divers qui se côtoient, se mélangent. Cultures diverses, religions diverses. Peut être la grande tolérance des brésiliens dans bien des domaines trouve-t-elle son origine dans ce mélange.

    Le synchrétisme religieux que lon trouve dans dautres parties dAmérique latine avec les indiens (voir: Mexique et le jour des morts) se retrouve ici avec les indiens mais aussi et massivement avec les africains, descendants des esclaves qui ont intégré- subi la religion catholique qui leur était imposée, en la détournant sans perdre leurs racines africaines. Les esclaves africains, sous couvert d´honorer les saints de l´église, leur faisaient correspondre leurs propres divinités, les orisha. N´ayant pas accès aux églises des ``maîtres´´, ils se sont construit leur propres églises, parfois imprégnées dans leurs détails, comme à Santa Ifigenia à Ouro Preto,  de nombreux signes des religions africaines.

    Dans bien d´autres domaines, les brésiliens importent facilement des cultures d´un peu partout, qu´ils intègrent et adaptent à leur manière avec beaucoup de facilité.


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  • Des millions denfants brésiliens travaillent (voir ici les petits métiers de Bahía). La loi l´interdit, mais la réalité est tout autre. De nombreux plans sociaux luttent contre cette situation. Par exemple pour toucher les bourses famille, instaurées par le gouvernement Lula dans la lutte contre la faim et qui concernent de 8 à 11 millions de familles, la condition est que les enfants soient scolarisés. Ça ne les empêche pas de travailler hors temps scolaire (qui est dune demi-journée au Brésil), mais cest un progrès, même si faute de contrôle, beaucoup de ces enfants ne vont tout de même pas à l´école.

    Celle ci devait avoir dans les 8 ans. Elle vendait à la criée des bonbons dans le bus, avec en plus une petite caisse pour son nouvel an.Un crève-coeur.


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  • Il y a aussi, en fonction de projets locaux, des centres où les enfants vont hors du temps scolaire pour faire des activités. Le PETI, progamme du gouvernement pour l´éradication du travail infantile, apporte des aides aux projets locaux. Jai pu le voir à Olinda (voir: de Recife à Natal) avec des résultats importants.Ces petites filles là en font partie.


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  • Comme dans toute l'Amérique latine, il n'est pas rare au Brésil de rencontrer quelqu'un endormi dans la rue, ou n'importe où dans la campagne. Le climat sans doute, et pour certains la nourriture insuffisante.
    Celui-ci ne vit pas dans la rue, ce n'est sans doute qu'une petite sieste, sur l'esplanade de l'église São Francisco, à João Pessoa. Ils est dans les bras de Morphée, sous la protection très spéciale d'un Jésus Christ Portugais du 18e siècle.


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  • Partout présente, la faim. Il mest rarement arrivé dacheter à manger à un marchand des rues, sans en prendre aussi pour un enfant dont le regard silencieux était rivé sur la nourriture. Innombrables, ces enfants.

    Comme Paulino, 11 ans, maigre et visiblement épuisé, venu demander à manger dans la cantine où je prenais un sandwich. Reparti la tête basse, refoulé par la patronne agacée. Je lai retrouvé plus loin, il avait pu avoir un verre deau et un tuyau pour se doucher. Quand je lai emmené dans une boutique de hamburger, il a pris le plus gros de la carte, claquant des dents malgré la chaleur. Beaucoup denfants ont faim au Brésil.

    Lula avait un programme FOME zéro (faim zero). Certaines parties ont été réalisées, comme les bourses-familles, qui assurent à 8 millions de familles un revenu mensuel, mais cela reste surtout de lassistance, et les aspects globaux du programme, qui touchait à la fois le logement, lemploi, la santé, léducation etc., nont pas eu vraiment de suite.

    Ces enfants là, sur une fontaine à sec de João Pessoa, ne dorment pas beaucoup le soir, ils font de petits métiers ou mendient.


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