Dans le Nordeste, aux arrêts de bus, dans la campagne, ou dans les rues des villes, il y a des moto-taxis. Ils attendent le client, en groupes, le deuxiéme casque attaché dans un filet sur la selle. Parfois ils sont si nombreux qu´on se demande vraiment comment il y a du travail pour tout le monde. Cest le cas à Parnaiba, petite ville tranquille. En fait, il n´y a pas d´impôts, tout le monde peut faire ce travail à condition d´avoir une moto. D´ailleurs à Parnaiba, c´est de loin le moyen de transport le plus pratique, pas cher et rapide. Là, il y a peu de bus, et on ne sait jamais quand ils partent, encore moins quand ils arrivent. Ils attendent d´être pleins pour partir et font des détours mystérieux. Ici, á un arret de bus dans le sertao désertique, ils attendent le client, leurs casques décorant l´unique arbre.

Le premier moto-taxi que j´ai pris, c´était en arrivant en bus à Parnaíba à 4h30 du matin, après une nuit blanche. Je suis allée voir le lever du soleil sur le delta, á Porto das Barcas; course en moto dans la nuit presque fraîche.

Le Porto das Barcas, le soir est un rendez vous touristique, bars branchés et agences de voyage. Mais si on y est dés l´aurore, c´est lá qu´on trouve les pecheurs qui vendent leur poisson et plus tard réparent leurs filets. Ici Francisco avec les gestes de tous les pecheurs du monde.

C´est lá aussi que sont leurs maisons misérables, et leurs femmes qui lavent le linge dans l´eau sale de la riviére pendant que les enfants se baignent.

Le delta de Parnaiba, c´est une multitude d´íles petites et grandes, bordées de mangroves, entourées d´un dédale de rios. Ici á marée haute. Quand l´eau baisse, elle découvre les racines des arbres.

Il n´y a pas que les mangroves dfans le delta de Parnaiba. Quand on se rapproche de la mer, les plages de sable dominent. D´ailleurs les iles évoluent: avec les marées, le sable gagne sur les mangroves.